Quand arrive le weekend le plus proche du 25 mai, date traditionnelle de la montée des troupeaux vers le plateau de l’Aubrac, les animaux s’impatientent comme si la montagne les appelait.
Plus qu’un rendez-vous festif, c’est une nécessité agricole, une pratique ancestrale permettant la complémentarité entre les zones basses et les zones de montagne. Ancrée au plus profond de l’histoire humaine, messagère de liberté, la transhumance signifiant « changer de terre », marque le début des beaux jours. Hommes et bêtes s’accordent ce jour-là un moment de fête.
Dès 5 h du matin, les 50 vaches sont bloquées aux cornadis pour mettre à chacune d’entre elles une cloche et un bandeau de fleurs. Les meneuses sont parées de houx et de drapeaux. Le troupeau parcourra les 32 km à une vitesse moyenne de 3 à 5 km/h. Les veaux de l’année ainsi que le taureau rejoindront leur mère en camion.
Durant toute la période de l’estive, du 25 mai au 13 octobre, les vaches pâturent sur l’estive familiale tout proche de la croix de la Rode à 1400 m d’altitude et se nourrissent d’un herbage de qualité. Ce mode d’élevage authentique, à caractère extensif, allie tradition et modernité et garantit une viande d’une qualité exceptionnelle.